Echanges lors du développement informatique offshore

échanges en développement informatique offshore
27 mars 2024

« Vous passez quand à Paris pour qu’on discute d’un éventuel développement web ? »

C’est la question qu’un chef de projet web parisien m’avait posé il y a environ un an et demie, donc après la période de confinement.

Ma réponse l’avait déconcerté ; je n’avais pas de date prévue et ne voyais pas l’intérêt de faire 2000 km, tant du point de vue opérationnel qu’environnemental…

Ceci d’autant plus que nous nous étions rencontrés auparavant à Paris, chez son précédent employeur qui m’avait « convoqué » pour convenir de dispositions mineures sur un projet que ce client avait stoppé dans la foulée…

En 2013, j’avais fait un article sur l’intérêt pour une agence de développement informatique offshore d’aller voir ses clients… au moins si ils ne venaient pas à nous. Or le confinement a changé beaucoup de choses. Si les échanges avec les clients sont plus que jamais vitaux, la grande majorité accepte désormais beaucoup mieux la communication à distance. Et plus globalement le fait de ne pas faire de temps en temps des points « en face à face physique ».

L’importance de se voir lors des lancements de projets offshore

Dans le cas assez courant pour nous d’un projet de start-up centré sur un site ou une application web très spécifique, l’enjeu financier pour le ou les fondateurs est considérable.

Il n’est pas rare qu’il mise ses réserves financières, voire des sommes conséquentes empruntées.

Il est donc normal qu’il veuille juger à qui il a affaire « sur place », au sein de l’entreprise de développement web offshore. Ceci sur une période de temps conséquente, à savoir sur plusieurs jours.

Le gros avantage pour l’entrepreneur de faire le déplacement vient aussi du fait qu’il pourra faire la connaissance non pas seulement d’un représentant, mais de l’ensemble des interlocuteurs clés.

De plus, il faut être lucide, la plupart des porteurs de projet n’ont jamais rédigé de leur vie un cahier des charges web. Avant leur visite, ils préparent au mieux une ébauche. Puis, sur place, avec notre responsable technique, les choix, possibilités mais aussi exigences logiques s’éclairent. Le développement du cahier des charges pourra alors se poursuivre. En partie sur place, et en partie les jours suivant le retour au bercail, une fois que certains sujets auront fini de mûrir…

Bref, les visite sur place sont beaucoup plus concrètes, intenses et productives qu’une série d’échange à distance, même rapprochés.

Spécialement pour des français, manger ensemble, parfois même avoir un peu tangence avec la vie quotidienne (sport par exemple) d’un français dirigeant l’entreprise de développement offshore crée des liens empathiques.

Cela aidera à limiter les tensions dans les moments critiques en initiant si nécessaire quelques signaux d’alerte en « off ».

Sachant que le développement offshore d’un gros sites web sur mesure dure généralement quelque mois. Ensuite, sa vie, parsemée de maintenances et développements, s’étalera sur des années, voire des décennies…

Par conséquent, bâtir une relation solide mérite bien d’investir dans un déplacement physique vers un prestataire web. Et si celui-ci est en fait un prestataire informatique nearshore, cela limite les coûts et la durée du trajet.

Montée en charge du développement informatique offshore

Dans les autres cas, qui sont en fait majoritaires, la collaboration monte progressivement en charge.

Il est courant, et recommandé de se tester sur un petit projet, non urgent de surcroît.

Cela permettre de découvrir les attentes implicites du client, et de corriger après avoir pris note pour les projets suivants.

Le risque des deux cotés est fonction de la taille du projet, donc très limité au départ.

Puis, au fur et à mesure que les automatismes se mettent en place, des sites ou applications web beaucoup plus complexes peuvent être développés en offshore/nearshore.

Bien sur, une visite des décideurs est toujours bienvenue. Elle joue souvent un rôle de « boosteur » de la collaboration. Le visiteur, initialement focalisé sur une besoin précis, découvre souvent, même si l’info est sur notre site web, que nous avons aussi d’autres savoir-faire dont il pourrait aussi bénéficier.

A contrario, nous collaborons depuis bientôt vingt ans avec un client web français qui n’a jamais réussi à faire le déplacement pour nous rencontrer dans nos locaux en Roumanie. C’est certes un peu dommage, mais les choses fonctionnent bien malgré tout…

L’essentiel peut se faire via des outils de visio-conférence

Les outils de visioconférence sont désormais conviviaux et permettent de faire des points précis sur les projets. Ce ci d’autant plus que la grande majorité de nos interlocuteurs y sont désormais familiarisés.

En fait, souvent, c’est bien plus la régularité et la prévisibilité des visioconférences que l’outil lui même qui aide à garder le projet sur la bonne voie.

Je dois avouer que certains outils ont ma préférence, notamment skype qui quand il démarre avec l’ordinateur permet de ne pas rater une réunion enligne qu’on aurait zappé… mais ce problème touche surtout ceux qui ont peu d’échanges programmés…

De toute manière, même la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a. Des échanges sont certes précieux pour qu’un projet se passe bien. Mais la pierre angulaire reste généralement le cahier des charges. Il faut s’astreindre à coucher sur le papier le développement attendu du développeur informatique offshore. La parole ne peut pas complètement remplacer l’écrit, plus encore quand il est question de développement informatique offshore. Le plus important étant qu’une information claire et utilisable arrive jusqu’aux développeurs.

Pour conclure, plus que le niveau élevé de performance des outils actuels de téléconférences, c’est leur existence même qui rassure les entreprises qui envisagent le développement offshore pour leurs projets web.

Les outils du télétravail débordent d’ailleurs de plus en plus de leur cadre généraliste initial. Ils sont désormais largement intégrés à divers sites web et applications, par exemple les sites de formation.

En interne, le balancier revient plutôt en arrière, et une partie des salariés a fini par vouloir revenir au bureau, pour diverses raisons qu’il serait utile de développer dans un futur article. Il est cependant vrai que les distances sont ici bien plus faible que dans le cadre d’un développement web offshore. Et leur présence constituera assurément un élément rassurant pour nos futurs visiteurs…